posté le 28-08-2008 à 15:19:00
texte(pas de moi)
Le jour est revenu, solitaires nuits. A présent, s’armer contre ces heures sombres et affligées, les offrir au passé, les y condamner sans appel. Le mal s’ancrait si fort, tel une écharde d’acier traçant sa route au travers de l’esprit. Une déchirure si béante que la mort n’eut paru qu’une tremblante brindille… Il n’y peut rien, n’y veut rien. Au fond, il ne sait rien de ce qui se joue dans le cœur des braves ou des fous. J’avais prévenu… averti …osé. Etre allée trop loin… Est-ce donc la peur qui fait reculer ? Est-ce donc la bravoure qui effraie ? Peu m’importe dès à présent … Et puis quand bien même … S’en détacher à présent. L’esprit flotte…Thalassa…Elle enseigne son pouvoir, le fait pénétrer dans chaque fibre du corps De me souvenir de ma colère grondante face à la faiblesse de mon corps vidé, penché au bord de l’eau. Une telle rage, ne pas plier, affronter , y retourner, ne pas lâcher prise.. sur les flots. Elle pourrait battre mon visage de toutes ces lames tranchantes, je ne désarmerai pas… Tenir le coup, encore, continuer, s’acharner, quitte à lui laisser jusqu’à la vie même sans regret…Dès lors, pouvoir jouer avec ses courbes tranchantes, rire à chaque élan de peur et de vie revenue, apprendre et recevoir sa force.. Encore et encore jusqu’au plaisir jouissif. Jouer et oublier que je ne suis rien qu’un fétu de paille devant sa puissance. Prudence aussi…Alors, se souvenir que même ici, il faudrait tenir bon, s’acharner jusqu’à ce que la rage ne soit plus qu’une source, énergie, animale, instinctuelle… qu’elle redevienne le souffle vif et à nouveau rire et jouer sur le fil de mon sort. Etre soi, et non plus à l’autre. En silence, pactiser avec la raison et condamner au silence les mots précieux qu’il recevait, offerts … Revenir à cette habituelle nécessité de l’amputation sensible… Nuls regrets pourtant il faut à nouveau revêtir l’armure. C’est un combat qu’il faut mener … chant de lutte … aux vains mots lancer la malédiction… aimer. Le temps passera, j’ai recousu mes déchirures des heures passées avec le fil du deuil. La plaie se refermera, et il n’en restera qu’une cicatrice vague, à peine perceptible dans le regard mais lui la verra toujours, la reconnaîtra comme sa marque, l’envahissant… sans échappatoire possible .. Ne reste que le pardon à offrir, ne reste que la paix.. Et puis, aux heures calmes Oser encore.. Se souvenir…aimer c’est résister, ces mots gravés dans ma mémoire, jaillissent et me protègent du néant. Anéantir mon cœur en éclats, quand bien même.. aimer encore. Mais en taire le chant secret et de ma peau frémissante, il ne restera qu’un ancien souvenir confondu avec d’autres pour enfin se perdre dans le magmatique oubli.
Une nouvelle nuit s’approche… la forteresse se dresse à nouveau… L’impatience du combat comme d’une soif iodée …
Commentaires
Aujourd’hui c’est ton heure pendant des heures tu joues avec la vie, avec la mort. Depuis un moment ton corps flotte sur cette eau qui veut t’engloutir. Ta conscience est bien en éveil, tu sais que seul parmi cette immensité ton salut est perdu. Personne ne peut t’aider. Tes cris s’entendent, tu trépignes, tu hurles. Tu joues ta vie, cela y est, c’est la fin, c’est ta fin le froid t’engourdit, t’envahit, tu n’as plus peur, tu te sens bien. Tu grelottes mais tu te sens bien. Cette mort depuis des années tu l’appelles, elle est là présente près de toi. Tu ne veux plus vivre. A quoi bon vivre quand sur cette terre on n’est plus rien, que du vide qu’un excrément d’humain, qu’un être abjecte, un être sans foi, sans loi, sans respect pour lui-même, un être menteur, prometteur, tricheur, à qui personne ne peut plus faire confiance. La mort serait chaude et douce dans cette nuit sans étoile, sans avenir. La mort a le temps, elle est là, elle guette, elle s’amuse. Alors tu l’appelles, tu la supplies de venir, tu ne veux plus la combattre. Tu te laisses bercer par les flots déchaînés. Ta vie est en jeu et tu n’as plus rien à faire avec ta vie. Tu regardes l’autre corps qui flotte, tu regardes s’il vit et tu te dis : je ne peux pas le laisser comme cela. Alors ta conscience te réveille, tu penses très vite, très très vite. Cet homme doit vivre, ton subconscient ne te permettrait pas de l’avoir abandonné. Alors tu supplies ton dieu te prendre ta vie à la place de la sienne, tu pleures, tu supplies. Ton dieu ne t’entend pas, le corps ne remue pas, ne reprend pas vie. Tes mains le remuent dans tous les sens, tu essaies de souffler au maximum dans sa bouche mais la position est difficile, tu coules, les vagues te bousculent, tu rejoins le corps mais rien à faire, tes efforts sont vains. Tes muscles reprennent des forces, tu tires au maximum dessus. L’homme ne doit pas mourir. Mort éloigne toi. Laisse nous en paix. Pour t’en sortir de ce mauvais pas tu te fais de nouveau des promesses, oui encore d’autres promesses. Tu sembles heureux de voir le bout de ton effort s’accomplir la terre s’approche, tu as réussi. Après quelques temps passés cette promesse échoue car pour vivre tes vices t’accompagnent. Ils sont là, tu ne les as pas combattus. Ta conscience te rappelle ta négligence de cette fameuse nuit, de tes débordements de ta vie passée, alors tu ressombres de nouveau dans l’abysse de ta décadence. Tu tombes de plus en plus profond tous les jours, la chute est brutale. Pourquoi se relever pour ce monde qu ne t’accepte pas, qui te délaisse, qui te maudit. Pourquoi continuer de vivre pourchassé par cette nuit de cauchemar, pourquoi toujours se remettre en cause, pourquoi tenir cette promesse que l’on s’est fait face à cette mort car à présent l’on vit. Ton subconscient te rappelle à l’ordre, te pique, te pousse à réagir. Une, deux personnes te tendent la main. Tu as une chance accepte là. C’est une bonne occasion de redevenir un homme. Avec ces gens tu combats ton mal, tu progresses. Tu regagnes la confiance des gens. Tu te combats toi-même, tu regagnes ta propre confiance. La vie redevient meilleure. Tu renais. Le subconscient guète et est près à te faire souvenir. Tu as fauté un jour. Il te le rappelle toutes les nuits. Mais tu dois tenir, tu veux devenir meilleur, à présent sans ton vice les gens reviennent vers toi, tes copains t’acceptent, tes proches te redonnent ta confiance mais n’oublie pas pour autant. La cicatrice sera longue à se refermer mais tu as espoir. Une cicatrice dans le cœur ne se referme jamais elle laisse toujours une trace. Les promesses à présent ta conscience est heureuse car tu les tiens. Il faut vivre quand même car ta famille est fondée et à présent tu n’as plus le droit à l’erreur. Avec cette famille tu fais des rêves, de beaux rêves et lors de tes cauchemars tu n’es plus seul pour les surmonter. La vie a repris son chemin.
Recoucou
toujours moi ihih
j'adore ,je fais marcher mes neurones lol....
tres beau texte qui demande reflexion..
Personnage séduisant,mais qui souffre d'un mal de vivre,qui lutte contre l'incompréhention de la nature humaine, elle est déchirée par des éléments qu'elle ne controle plus,elle essaye ;
elle est un grain de sable dans cet univers; RIEN,mais elle en fait partie,elle devient océan,lutte ,s'acharne de tout son être,elle en éprouve un plaisir charnel,
intence,elle se joue de tout,elle devient insensible dans un certain sens,mais il lui reste des souvenirs pénibles,elle est comme un animal blessé ,acculé,elle cherche un échapatoir,elle y arrive ,mais a quel prix!! des pleures ,des souffrances subis ,elle survie,devient plus forte et repart vers un jour nouveau...
joli mais compliqué aussi... décidément tu aimes les textes difficiles.. mais qui ont quand même un sens.. il suffit juste de bien se concentrer en lisant... pas évident !!!